La fabuleusement tiède épopée de « Pas Cher », la diva du discount
Pas Cher : de la naissance au naufrage, retour sur une carrière à -70%
Le 20 mai 1946, quelque part entre un Lidl et un pressing abandonné, naissait Pas Cher, une étoile très moyenne promise à briller vaguement dans l’ombre d’une autre. Sœur jumelle ratée de la chanteuse Cher (mais sans le talent, le plastique ni le soutien-gorge à LED), Pas Cher est l’exemple parfait qu’on peut rater sa vie en imitant très mal celle des autres.
Nourrie au lait demi-écrémé de la médiocrité et bercée par les mélodies d’ascenseur, Pas Cher a su imposer un style unique : la nullité premium. Retour sur les grandes étapes d’une carrière qui a toujours su viser la deuxième marche… du trottoir.
1946-1965 : L’enfance de Pas Cher, entre Solfège et Soldes
Née en même temps que Cher, Pas Cher développe très tôt un goût pour la musique approximative. Elle chante dès l’âge de 4 ans, principalement dans les files d’attente des PTT. Ses premiers instruments : un ukulélé cassé, un tam-tam Kinder Surprise, et une boîte Tupperware.
À 17 ans, elle tente sa chance à un radio-crochet local : « Chante ou remballe ». Elle termine 17e sur 12 participants, mais gagne un bon de réduction valable chez Gifi. C’est le début d’une passion : la chanson désenchantée et les chèques-cadeaux périmés.
1965-1975 : L’époque « Sonny & Pas Cher », un duo très facultatif
Inspirée par la réussite de Sonny & Cher, Pas Cher s’associe à Tony, un cousin éloigné de Michel Sardou qui n’a jamais su accorder une guitare. Ensemble, ils fondent « Tony & Pas Cher », un duo qui chante l’amour, la pluie et les batteries de cuisine.
Leur tube « I Got You Non » passe en boucle dans les stations-service de Corrèze. Clip en noir et gris, chorégraphie minimaliste (un seul pas de danse, raté), leur style plaît… à personne. Le duo se sépare après un différend artistique : Tony voulait arrêter la musique, Pas Cher voulait qu’il continue, mais sans elle.
1975-1985 : L’ère disco de la honte
Cher, pendant ce temps, conquiert le monde avec ses robes à paillettes et ses voix de Transformers amoureux. Pas Cher, elle, lance « le disco rural », un mélange de groove et de moissonneuse-batteuse. Son album phare, « Faites entrer les flonflons », contient des titres cultes comme « Stayin’ Alive à Pétaouchnok » ou « Supermarché Fever ».
Elle tourne dans une comédie musicale fauchée, « Mamma Moche! », où elle joue le rôle d’une caissière grecque prise dans une grève des tickets-resto. Échec critique et commercial. Même sa mère a quitté la salle avant l’entracte.
1985-1995 : Cinéma, chirurgie et charcuterie
Cher explose à Hollywood. Pas Cher tente de percer dans le téléfilm régional. On la retrouve dans « Josiane et les yaourts perdus », diffusé une fois sur France 3 Lorraine. Sa tentative de transformation physique tourne court : elle confond lifting et tuning.
En 1992, elle sort l’autobiographie « Si j’avais su, j’aurais fait caissière ». Le livre est vendu avec une barquette de jambon sous vide. Succès modeste à Intermarché, rayon promos.
1998 : « Do You Believe in Déstockage? »
Alors que Cher fait un retour planétaire avec « Believe », Pas Cher sort « Do You Believe in Déstockage? », un single auto-tuné dans une cabine Photomaton. Le clip est réalisé en Paint, avec des effets spéciaux dignes d’un PowerPoint de 2003.
Malgré des paroles touchantes (« Do you believe / In love / At Carrefour ? »), le public reste de marbre. Ou plutôt de béton.
2000s : Reculer pour mieux ne pas sauter
Pas Cher se tourne vers les galas d’entreprises, les inaugurations de rond-point et les karaokés improvisés. Elle tente même un passage sur Myspace, où elle obtient 12 fans, dont 8 bots russes.
Elle sort une ligne de cosmétiques « Pas Cher Beauty » à base d’argile Lidl et de gloss recyclé. Effets secondaires : peau sèche, cils qui tombent, estime de soi à -12.
2010s : Comeback ou comeback raté ?
En 2013, elle tente un comeback avec « Auto-Tune-moi si tu peux », un album concept où elle chante exclusivement en voix de GPS. Le titre phare « Tournez à gauche dans 800m d’amour » devient un mème malgré elle.
Elle est invitée à Touche Pas à Mon Poste, confond Hanouna avec un meuble Ikea et repart sans avoir dit un mot.
Aujourd’hui : Pas Cher, toujours là (mais on sait pas trop pourquoi)
À 79 ans, Pas Cher vit à Saint-Quentin, où elle donne des cours de chant approximatif à des pigeons. Elle a refusé trois fois The Voice, croyant que c’était un podcast pour aveugles.
Elle prépare un dernier album « Pas Cher Forever », un best-of de tous ses titres… inédits.
🛍 Tableau comparatif : Cher vs. Pas Cher
Critère | Cher | Pas Cher |
---|---|---|
Voix | Puissante, iconique | Hésitante, nasale, allergique |
Mode | Avant-gardiste | Arrière-garde-robe |
Succès musical | Planétaire | Départemental |
Look emblématique | Robe à strass | Jupe Camaïeu |
Relations | Stars hollywoodiennes | Michel, cariste chez Castorama |
Fans | Millions | Sa voisine et un lama |
Nom | Simple, chic | Promo de supermarché |
Biographie réelle de Cher : une icône musicale et culturelle
Cherilyn Sarkisian, dite Cher, est née le 20 mai 1946 à El Centro, Californie. Artiste complète, elle s’est illustrée avec brio dans la chanson, le cinéma, la mode et les causes sociales.
Elle débute sa carrière avec Sonny Bono dans les années 1960, formant le duo à succès Sonny & Cher. Leur hit « I Got You Babe » reste une référence. En parallèle, elle entame une carrière solo prolifique, avec des albums marquants comme « Gypsys, Tramps & Thieves » ou « Heart of Stone ».
Dans les années 1980 et 1990, Cher s’impose aussi au cinéma (Mask, Moonstruck pour lequel elle obtient un Oscar). En 1998, elle marque les esprits avec le tube électro-pop « Believe », pionnier dans l’usage de l’auto-tune.
Elle est aussi une figure emblématique des droits LGBT+, engagée pour diverses causes. À plus de 75 ans, elle continue d’inspirer par son énergie, sa liberté artistique et sa capacité à se réinventer.